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Procédures respiratoires générant des aérosols

Des précautions doivent être prises pour réduire le niveau de production d’aérosols. L’évaluation des risques doit être effectuée sur le lieu où sont prodigués les soins. Les pratiques de base sont suffisantes pour les procédures médicales génératrices d’aérosols effectuées sur des patients ne présentant aucun signe ou symptôme de tuberculose suspectée ou confirmée, de syndrome respiratoire aigu sévère ou d’infection respiratoire par un pathogène émergent dont les caractéristiques de transmission ne sont pas encore connues.

Pour toute procédure pouvant générer des gouttelettes respiratoires (aérosolisation), y compris les procédures énumérées à la page suivante, sur des patients présentant des signes et des symptômes de tuberculose (TB), de SRAS ou d’infection respiratoire par un pathogène respiratoire émergent, suspectés ou confirmés, les pratiques de base doivent comprendre l’ajout des précautions contre les gouttelettes. Des ÉPI supplémentaires sont nécessaires contre ces sécrétions respiratoires lorsque le travailleur est à moins de deux mètres du patient présentant des symptômes d’infection respiratoire aiguë, pour éviter le dépôt de gouttelettes ou aérosols sur les muqueuses du membre du personnel. La Santé publique énumère les procédures qui présentent un risque accru de production et de transmission d’aérosols, tout en reconnaissant que le degré de risque peut être influencé par le patient, l’opérateur et l’environnement. Les procédures respiratoires générant des aérosols doivent être limitées à celles qui sont médicalement nécessaires et planifiées, si possible, et se dérouler dans des chambres individuelles, avec la personne la plus expérimentée pour effectuer la procédure.

Responsabilité professionnelle :

Nous reconnaissons que ces précautions peuvent être quelque chose de nouveau pour plusieurs membres de l’OTRO, mais nous avons appris lors de la pandémie de COVID-19 qu’une vigilance en matière de prévention des infections est vitale pour assurer un environnement sécuritaire pour nos patients comme pour nous-mêmes. Avec la menace des infections respiratoires et d’autres pathogènes émergents, il faut absolument que les thérapeutes respiratoires autorisés suivent les pratiques exemplaires sur la prévention des infections recommandées par le MSSLD.

Procédures respiratoires générant des aérosols (suite)

Il existe des interventions pour lesquelles on a confirmé la transmission d’agents infectieux par des gouttelettes ou des aérosols. Dans d’autres cas, la transmission pourrait être possible, mais n’a pas encore été prouvée. Le tableau ci-dessous illustre à quelle catégorie bon nombre de procédures respiratoires générant des aérosols appartiennent.
Procédures respiratoires générant des aérosols pour lesquelles il existe des
preuves de transmission
Procédures respiratoires générant des aérosols pour lesquelles il n’existe pas de preuves de transmission
Intubation endotrachéaleThérapies avec nébulisation
Réanimation cardiopulmonaire (RcP)Oscillation à haute fréquence (HFOV)
Bronchoscopie*Insertion, changement et (ou) soin de trachéotomie
Induction d’expectoration*Physiothérapie respiratoire
Ventilation à pression positive non invasive pour insuffisance respiratoire aiguë (p. ex., cPAP, BiPAP)
Prélèvements et (ou) aspirations naso-pharyngés
Oxygénothérapie à débit élevé

Insertion de drain ou d’aiguille thoracique
Aspiration des voies respiratoires (ouverture artificielle, comme une trachéotomie). Utiliser une aspiration fermée si possible.Aspiration ouverte (bouche ou nez)
Tests de fonction pulmonaire et spirométrie *
Autres bris à l’intégrité d’un système de ventilation mécanique (p. ex., changements de filtre)
* S’il s’agit d’une bronchoscopie ou une
induction d’expectoration de diagnostic
(et non de traitement), il faut porter un
respirateur N95, en raison du risque de
tuberculose non diagnostiquée (CCPMI,
2012b, p. 16)
Évaluer les risques afin de décider de l’ÉPI

Tous les chariots d’urgence et de département
doivent comprendre ce qui suit :
• Un ballon de réanimation manuel avec
filtre ultra-micron à caractère hydrophobe
• Cathéters d’aspiration en ligne
• Masque sans réinspiration permettant la
filtration des gaz expirés
• ÉPI (gants, blouse, masque, protection oculaire)
*En tant que document évolutif, le tableau ci-dessus est susceptible d’être modifié au fur et à mesure de la mise à jour et de la révision des lignes directrices de santé publique. Les thérapeutes respiratoires doivent procéder à une évaluation des risques pour déterminer les ÉPI.
RÉFÉRENCES

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